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[église participative] : Sa vie relationnelle (où, à quelle fréquence, dans quel but ?) 3/3


Notre série sur l'église participative, nous a conduit à nous intéresser à la vie relationnelle pratique (normale) de l'église : où, à quelle fréquence, de quelle manière, pour quoi se rassemblaient les disciples de Jésus ?

Des relations qui s'articulent autour de 4 valeurs

Comment se déclinaient concrètement les relations inter-disciples (cf. la communion fraternelle) dans le Nouveau Testament ? Elles s'articulaient autour de 4 dimensions [1] :


  • Des Relations liées au service mutuel (ex. : soyez serviteurs les uns des autres cf. Galates 5/13)

  • Des Relations interpersonnelles (ex. : soumettez-vous les uns aux autres cf. Éphésiens 5/21)

  • Des Relations liées à des attitudes négatives à rejeter (ex. : ne vous provoquez pas et ne vous enviez pas les uns les autres cf. Galates 5/26)

  • Des Relations liées à l’édification mutuelle (ex. : instruisez-vous les uns les autres cf. Colossiens 3/16)


Des rencontres au contenu divers et varié [2]

Lorsqu'ils se rencontraient, plusieurs objectifs pouvaient-être poursuivis en fonction du contexte, des personnes présentes, des défis et opportunités qui se présentaient.


  • Les rencontres dites « apostolique » (ex. : Actes 5/40-42, 19/9 -10, 20/20, 20/28ss,31)


Généralement à caractère temporaire, ponctuelles, elles visent à implanter de nouvelles communautés et/ou soutenir une communauté dans son implantation au milieu d’une population de « non-disciples ».

  • Les rencontres dont le but est de faire connaître Jésus et son Évangile (ex. : Actes 14/1, 17/1-33, 18/4-20)

En se rassemblant, les disciples avaient à coeur d'atteindre les personnes en recherche spirituelle ou en rupture avec Dieu et leur communiquer l’Évangile, en tenant compte des saisons/opportunités et contextes.

  • Les rencontres dont le focus est la prise de décision (ex. : Actes 15)

L'objectif était d'arriver à une prise de position collégiale sur des questions litigieuses ou pouvant potentiellement être à l’origine de conflit en interne.

  • Les rencontres quotidiennes (ex. : Actes 13/1-3, 4/23-24, 31-32, 9/18-19,26, 1 Corinthiens 11-14 (Corps, membres, unité, dons spirituels, amour), Éphésiens 4/11-16, 5/19, Colossiens 3/16, Hébreux 10/24-25)

Les rencontres quotidiennes permettaient d’encourager, fortifier, équiper et former les disciples au quotidien, afin qu’à leur tour ils encouragent, fortifient, équipent, et forment d’autres disciples.


Des rencontres dans des lieux adaptés et appropriés [2]


Les disciples se rencontraient régulièrement dans des lieux publics et privés, le plus souvent en adéquation avec leurs besoins et objectifs du moment.


  • Maison ou temple, et si on mettait fin au débat ?


Dans le judaïsme, Le temple est le lieu de rencontre consacré. Dans le christianisme, la communauté des croyants est le temple.


Dans le judaïsme, on enseigne qu’il doit y avoir un endroit consacré pour le culte divin. Par conséquent les anciens juifs érigeaient des bâtiments spéciaux pour mener à bien leurs fonctions spirituelles (synagogue). Dans le christianisme, Dieu sanctifie les personnes, Pas les objets.


Quelques textes de référence sur le sujet : Actes 7/48, 1 Corinthiens 3/16-17, 2 Corinthiens 6/16, Éphésiens 2/21-22.

  • Des rencontres dans les maisons (Actes 2/46, Romains 16/3-5, 1 Corinthiens 16/19, Colossiens 4/15, Philémon 2, Actes 2/2, 9/11, 10/32, 12/12, 16/15,34,40, 17/5, 18/7, 21/8)


En général, les maisons ont cet avantage de proposer un environnement familial, accueillant, sécurisant, adapté pour des petits groupes. Ils ne nécessitent pas ou peu de logistique pour les accueillants. Les lieux d’habitation des disciples peuvent aussi proposer des distances plus abordables pour se rencontrer vu qu’on ne se regroupe pas souvent par zone géographique.

  • Des rencontres dans des lieux spacieux, publics, « religieux » (Actes 2/46, 3/11- 26, 5/12,20- 21,25,42)


Dans la plupart des cas dans le Nouveau Testament, il s’y déroulait des rencontres apostoliques et/ou d’évangélisation directe.

L'église participative, ce n'est pas tant une question de forme mais plutôt une question de fond premièrement.

Le Nouveau Testament nous laisse sur cette impression que tout l'enjeu n'est pas tant dans la forme mais plutôt dans ce que l'église poursuit (ses priorités) pour diffuser l'évangile et faire des disciples.


L'église participative que nous co-bâtissons avec Christ devrait se bâtir sur des relations. Ces relations devraient elle-mêmes s'inscrire dans un projet : connaître et faire connaître Jésus-Christ et la bonne de la grâce qu'il a pour l'humanité. Ce projet pour voir le jour devrait être mis en oeuvre au travers de moyens spirituels, humains et matériels. Ils ne s'opposent donc pas entre eux. C'est ce qui finalement fait toute la beauté d'une église organique.


+++


[2] Sources : entre autres, Viola, Franck, Réimaginer l’Église (Editions l’Oasis, Olonzac, 2013).


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